Frank Chatel

Michel T. Desroches
9 mai 2017
Fritz Brandtner
29 avril 2017
Je ne peins pas de façon réaliste, je peins de façon concrète : stratification et effacement de la matière picturale. Ce processus a traversé plusieurs stades avant d'atteindre sa forme définitive.
J'emploie également la technique de la patine. Le pigment se soude à la toile, puis je rapplique au pinceau une succession de fines couches diluées qui, dispersées autour des éléments, laissent apparaître des formes et des signes.

Je peins généralement avec la conscience des couleurs que je désire mélanger, mais rarement avec la conscience des couleurs que je peux obtenir par le mélange. Je ne cherche pas à faire un orange, mais en revanche, je sais qu'à un certain endroit de la toile, je vais devoir travailler avec le rouge et le jaune.

Depuis déjà plusieurs années, mon travail s'est entouré de citations issues de l'histoire des langages picturaux (cheval ionien, taureau, hiéroglyphes et signes). En les utilisant, je re-questionne leur symbolisme en créant un monde de mouvements constamment en devenir. Rien ne se fixe définitivement. Par exemple, en peignant une baleine, c'est surtout les étoiles qui l’accompagnent que je cherche à peindre.

Que le sujet compte, oui sûrement ! Le sujet peut être en soi une motivation pour recouvrir une toile de peinture, mais la couleur peut elle aussi déterminer le sujet. Elle est l'essence même de la peinture. Elle précise le monde.