Jean-Paul Riopelle

Jean-Philippe Dallaire
29 avril 2017
Normand Hudon
29 avril 2017

Jean-Paul Riopelle, l'une des plus grandes figures de l'art moderne, est né en 1923, à Montréal. Il débute sa carrière en 1941 à l'École polytechnique où il fait des études en génie et s'initie à l'architecture et la photographie en y consacrant quelques-uns de ses cours.

En 1942, il s'inscrit à l'École des beaux-arts de Montréal, puis à l'École du meuble d'où il obtiendra son diplôme en 1945. Il découvre par la suite le surréalisme et l'art moderne avec Paul-Émile Borduas. C'est sous la direction de Borduas que Riopelle fait sa première peinture abstraite. Borduas et plusieurs de ses étudiants, dont Riopelle, forment un groupe qui travaille, se fréquente et expose ensemble (1942-1945).

Ce groupe se fait connaître sous le nom du « groupe des automatistes » pour leur méthode spontanée de peinture qui puise à l'inconscient comme à une source. En 1948, Borduas écrit le manifeste Refus global et Riopelle est l'un de ses premiers signataires et en réalise la page couverture. À la fin de cette même année, il part avec sa famille pour s'installer à Paris. C’est à ce moment-là qu’il fait la connaissance de peintres de renom tels : Sam Francis, Mathieu et Nicolas de Staël. Il fréquente également André Breton, Samuel Beckett, Giacometti et Alexander Calder. Durant cette même période, le réputé galeriste Pierre Loeb achète la totalité de sa production. Riopelle exposera, dans les plus prestigieuses galeries européennes et ses oeuvres figureront dans les collections de presque tous les grands musées du monde.

À partir de 1949, il tient plusieurs expositions individuelles au Canada, en Europe et aux Etats-Unis, dont celle sur le surréalisme, à New York en 1947. Il fera partie de l'Exposition internationale de Pittsburgh en 1958 et en 1961. Il sera invité à représenter le Canada avec ses amis Giacometti et Borduas à la Biennale d'art contemporain de Venise en 1954. Il sera présent à la Biennale de São Paulo en 1955 et aussi à celle du Musée national d'art moderne à Tokyo en 1969.

Au cours de l'année 1955, il rencontre la peintre américaine Joan Mitchel. Leur union durera vingt-cinq ans.
En 1963, la Galerie nationale du Canada organise une importante exposition de ses tableaux et sculptures à travers le Canada. Le Musée d'art moderne de la ville de Paris expose, en 1972, ses oeuvres récentes ainsi qu'une série d'estampes. Ici, c'est en 1967 que le Musée des beaux-arts de Québec présente une première rétrospective de son oeuvre.

En 1981, l'exposition Jean-Paul Riopelle, Peinture 1946-1977, circule dans plusieurs grands musées d'art moderne. Cette même année, Riopelle est couronné du Prix Paul-Émile Borduas pour l'ensemble de son oeuvre.

En 1992, le décès de Joan Mitchell, bouleverse Riopelle. Il se remet à la peinture, et peint la plus grande fresque de sa vie, l'Hommage à Rosa Luxemburg. Cette œuvre est exposée au Musée national des beaux-arts du Québec, à Québec.

L'année 1996 marquera la participation de Riopelle à sa dernière exposition. Jean Paul Riopelle est décédé le 12 mars 2002 à l'Îsle-aux-Grue » À sa mort, sa renommée est telle que plusieurs observateurs le considèrent comme le plus grand créateur que le Québec ait jamais connu dans le domaine des arts visuels.