Joseph Giunta

Claude Le Sauteur
4 avril 2017
Rodolphe Duguay
4 avril 2017

Né le 2 octobre 1911 à Montréal, Joseph Giunta est le fils d’une famille d’immigrants italiens originaires de Sicile. Son père est barbier et entrevoit pour son fils un avenir confortable. Il se destine à faire des études de médecine ou de droit. Pourtant, l’appel de l’accomplissement artistique est si fort que le jeune Joseph décide d’étudier pour entreprendre une carrière de peintre. Dès l’âge de quatorze ans, il entend suivre des cours de dessin.

Il a étudié à l'École des beaux-arts de Montréal et en 1925 il s’inscrit aux cours du soir du Monument National sous la gouverne d’Adrien Hébert et de Johnny Jonhston. Il apprend le dessin. Puis il fréquente l’École des Beaux-Arts de Montréal auprès de Maurice Félix, Charles Maillard et Joseph Saint-Charles assurent sa formation pendant trois ans. C’est à ce moment-là qu’il fait la connaissance Stanley Cosgrove. Finalement, il va se perfectionner pendant cinq autres années auprès d’Edmond Dyonnet. C’est une période d’apprentissage auprès de maîtres à la Copley Society of Artists à Boston.

En 1931, il est accepté en 1931 au Salon du Printemps tenu au Musée des beaux-arts de Montréal où il sera présent pendant lusieurs années. C’est enfin en 1936 qu’il peut présenter la première exposition de ses peintures figuratives au Fine Art Department du magasin Eaton de Montréal, au côté du paysagiste Marc-Aurèle Fortin. Dès lors, il participe à un grand nombre de manifestations, en solo ou en groupe, dont celle du Canadian Hall of Fine Arts de Montréal, en 1945.

C’est en 1965 qu’il dévoile pour la première fois, des oeuvres de sa période abstraite naissante, avec des toiles fortement gestuelles, texturées et rythmées. Par la suite, outre deux expositions à la Galerie Le Gobelet et au Foyer des Arts du magasin Eaton, il est invité par le Gouvernement du Québec à montrer ses toiles au Pavillon du Québec de l’Exposition Universelle d’Osaka alors que la Galerie Zannetin fait circuler une exposition itinérante de son travail. Plus tard, au cours des années 90, il accroche ses collages et ses constructions au Vieux Presbytère de Saint-Bruno, à la Galerie de l’Alliance Française d’Ottawa et, enfin, au Vieux-Palais de Saint-Jérôme, avec des oeuvres d’Ayotte, Beaulieu, Cosgrove, Fortin et Lyman.

Les grandes étapes de Giunta sont : la figuration de 1936 à 1958 (paysages, natures mortes et scènes canadiennes), l’abstraction gestuelle de 1958 à 1975 (gestualité, couleur, fauvisme), les constructions à caractère géométrique ou à caractère organique de 1971 à 2001 (collage, construction et assemblage, œuvres tridimensionnelles, matériaux et médiums mixtes, objets multiples et contrastes chromatiques).

Joseph Giunta décède le 29 janvier 2001.